Cet hiver, la Fashion Week de Séoul a fait escale à Paris où l’événement a été organisé à la mairie du 15ème arrondissement. Le 21 décembre dernier, nous avons eu l’occasion exceptionnelle d’assister à un showroom suivi d’un défilé privé en fin de soirée sur invitation du créateur sud-coréen Yang Heenim. Au programme, une cérémonie d’ouverture, une performance de la troupe de danse urbaine Rising Crew avant le défilé haute couture qui comprenait les collections de Vandalist.
Diplômé de l’Université Yonsei, Vandal alias Yang Heemin a commencé à dessiner pour la marque en 2006. Dès lors, Vandalist s’est bâti une réputation dans le monde entier notamment grace à des collaborations avec de nombreuses personnalités telles qu’EXO, Kim Jae Joong, Kim Hyun Jun, Jaurim, GOT7, BTS ou encore Monsta X et s’est fait connaître pour son esthétique minimaliste dark, alternatif et brut.
Ravie de ta venue aujourd’hui Vandal. Les collections que tu crées se suffisent très largement à elles-mêmes. Cependant, qui ou quelles ont été tes inspirations lors du processus de création lorsque tu as débuté ?
Merci. Tout autour de moi me sert d’inspiration. La musique, les films, les livres que je lis ont une place prépondérante dans ma vie. J’adore laisser mon esprit vagabonder.
Quelles compétences selon toi sont nécessaires pour réussir dans la mode?
Un créateur doit comprendre les aspects fondamentaux de la conception : le matériau, le motif, la couleur, etc. Et le plus important selon moi, c’est d’avoir ma propre philosophie. Faire de bons vêtements et exprimer sa philosophie à travers la mode sont deux choses très différentes, à dissocier.
Tu viens d’un pays où la mode alternative est considérée comme peu naturelle. Te considères comme étant le « vilain canard de Corée »? Quelle est d’ailleurs ton opinion sur la réticence coréenne envers les sous-cultures non traditionnelles?
Malheureusement, je pense que je suis encore ce vilain canard dans l’industrie de la mode coréenne. Mais je n’ai pas l’intention d’abandonner. Les temps ont changé et c’est maintenant une époque où chacun peut agir sur la scène mondiale. Comme tu le sais, Séoul est une ville très dynamique. De nombreux artistes travaillent dur dans l’alternatif et la sous-culture. Je crois que je continuerai à faire ce que je peux et un jour peut-être, Vandalist deviendra ce qu’il y a de plus accepté.
Comment as-tu débuté ? As-tu d’abord été stagiaire dans le domaine ? Quel est ton parcours?
Depuis mes 20 ans, je traîne avec des amateurs de mode et de musique. Depuis, ils sont devenus photographes, réalisateurs ou encore designers comme moi. Chacun a commencé tôt dans son domaine respectif sans l’aide de personne. Je n’ai jamais été stagiaire et j’ai commencé seul, armé de courage. ^^
As-tu des projets spécifiques à venir?
En 2019, Vandalist a cessé ses activités pendant un an. Tout le monde m’a dit à quel point il était dangereux d’arrêter temporairement la marque. Cela faisait 12 ans que j’opérais. Je souhaitais juste me reposer. Aussi, je l’ai fait. Maintenant, je suis habité d’un nouvel enthousiasme. Et depuis décembre, je retravaille sur Vandalist. Nous rouvrons par la même occasion notre page d’accueil et remercions ceux qui nous ont attendus.
Janvier a signé le retour du nouveau design Vandalist. Dans le même temps, mon single électronique aurait dû sortir le 30 mars. L’album sortira sous un nom différent qui n’est pas associé à Vandalist. Mais en même temps, même thème. ” Bird “.
De grands projets à venir donc.
Thank you Lauren.
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Nice to see you today Vandal. The designs you created are no doubt good enough, but who and which things were your inspiration while creating such designs when you started ?Thank you. Everything around me is an inspiration. Music, movies, and reading books are the biggest parts of my daily life. I enjoy imagining and taking a walk alone.
How did you start ? Did you had internships etc Say something about your background.
Ever since I was 20, I have been hanging out with fashion and music lovers. They are now photographers, directors, and designers like me. Each started early in their respective fields without anyone’s help. I’ve never been an intern, and I started alone bravely. ^^
What skills according to you are necessary for a successful fashion designer?
They should understand the basic aspects of being a designer. material, pattern, color, etc. And what I think most important is that I have to have my own philosophy. Making good clothes and expressing one’s philosophy through fashion is a very different matter.
You come from a country in which alternative fashion and modus vivendi are considered to be quite unatural. Are you the « Black sheep of Korea » ? What is your opinion of Korean reticence towards non-mainstream subcultures ?
Unfortunately, I think I am still black sheep in the Korean fashion industry. But I don’t intend to give up. The times have changed and it is now an era where anyone can act on the world stage. As you know, Seoul is a very dynamic city. Many artists are working hard in the non mainstream and subculture. I believe that I will continue to do what I can and someday the Vandalist will be the main stream in the world.
Do you have specific upcoming projects ? Anything.
In 2019, Vandalist was out of business for a year. Everyone advised me about how dangerous it is to stop the brand temporarily. I had worked for 12 years. I just wanted to take a rest. And so, I did it. Now, I am full of new enthusiasm. And from this year on, exactly this week, Vandalist opened again. We are opening our homepage again and thanking those who waited for us. The new Vandalist design was planned for January. At the same time, my electronic single should have been released on March 30. The album will be released under a different name that is not associated with Vandalist. But same time, same theme. « Bird ».
Interview par Demona Lauren @ellebrooklyn
Crédit photos: “Vandalist” | www.vandalist.co.kr
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