Site internet :
Paulgreenphotographer.com
Instagram :
@Paulgreen_Photographer
Petite présentation?
Je suis Paul, j’ai XX ans 🙂 Je suis photographe. Passionné de danse, et de notre culture Hip-Hop.
Où vis-tu actuellement?
Montreuil/Rosny Sous Bois
Quel à été ta formation?
Alors tiens toi prêt… après m’être fait renvoyer de 2nd, j’ai fait un BEP puis un Bac Pro Commerce… puis je suis resté sur le carreau de l’intégration en BTS. J’ai donc fait un an sans école. J’ai mis à profit ce temps pour partir au Sénégal, chez les parents d’un ami (Quartier de Grand Yoff).
À mon retour, je me suis inscrit à l’université, où j’ai obtenu un Master en sociologie puis un Master 2 en Management et Marketing. Mes études m’ont permis de partir vivre/étudier aux Etats-Unis, à Berkeley/San Francisco pendant 2 ans. J’habitais à Oakland (Fruitvale).
Puis j’ai multiplié les allers-retours les 3 années suivantes. Toujours en Californie (Sacramento et Santa Barbara).
Qu’est ce qui t’a amené à la photo?
Je ne vais pas être innovant 🙂 j’ai toujours aimé tenir un appareil photo dans les mains. J’ai toujours été le préposé aux photos 🙂 Parallèlement à cela, je dessinais énormément (crayon, stylo, puis plus tard Le dessin numérique)… j’ai donc toujours été sensible au travail sur l’image.
Lorsque je travaillais à mon compte en tant que consultant en Marketing Visuel (Print et Web), j’ai dû faire des Photos pour un client, et j’ai taxé le réflexe numérique de mon père. Je n’ai absolument rien compris au fonctionnement. J’ai donc décidé d’apprendre… et j’ai lentement lâché le graphisme (et le Marketing) pour la photographie.
Quel est ton matériel?
Cela dépend de l’événement que je couvre. Mais j’ai deux appareils reflex numériques de chez Nikon (d800 et d4s) … en terme d’objectif, je suis équipé du grand angle au téléobjectif, que des objectifs rapides et lumineux.
Comment es tu arrivé dans le milieu de la danse?
Un ami a pris un local professionnel dans le même immeuble que Claise M’Passi (l’un des pionniers des danses Hip-Hop en France. 1ère Génération). Pendant les travaux, j’ai sympathisé avec Claise, son Frère Richard, et toutes l’équipe de l’école de danse Heman et le groupe Azaria. Et depuis l’univers de la danse m’a happé.
J’ai commencé par le Battle H-Quality, où Ludo avait mixé. Et depuis, je fais mon chemin dans le milieu. Cette année, j’ai commencé à être sollicité par des organisateurs à l’étranger (d’ailleurs je remercie mes frérots Sam et Jimmy Yudat pour la confiance qu’ils m’ont accordé).
Le Battle Bad est un événement majeur, que recherches tu à avoir comme résultat?
Cela faisait 2 ans que je me disais que ça serait bien de faire Battle Bad. C’est l’un des événements majeur de la scène Française. Un photographe emblématique de la danse en France y est présent chaque année. Mon but était donc déjà d’être au niveau.
Ensuite cela était aussi l’occasion d’avoir des bboy. Je couvre beaucoup de danse debout et la scène du break possède ces propres événements. Ce n’est donc pas évident de shooter des bboys aussi fort que ceux présent au Battle Bad si tu n’es pas dans le circuit des événements Break.
Je fais toujours en sorte que tous les danseurs aient au moins une photo. Chacun doit pouvoir se dire… j’ai été photographié par Paul Green 🙂 lol Plus sérieusement, en couvrant le Battle Bad, j’espère pouvoir montrer que je suis au niveau d’un événement aussi incontournable. Je me concentre beaucoup sur les danseurs et j’essaie de faire ressortir un maximum les regards, les tensions et l’énergie qui se dégagent.
Tu as ta société?
Oui, je bosse en indépendant.
Comment vis tu de ton activité de photographe, tu démarches ou c’est par le bouche à oreilles?
À 90% du bouche à Oreille. Quelques fois je me positionne sur un projet/event/autres et contacte directement l’organisateur. Mais c’est rare. Je suis également photographe de Mariage et mon associé (à la vidéo) se charge en général de la prospection.
Qu’est ce qui est le plus difficile en tant qu’indépendant?
Le fait d’être seul 🙂 Si tu restes seul et dans ton coin à attendre que cela arrive…. Tu meurs (ton activité en tout cas). Pour reprendre les mots d’un ami photographe: “Rien ne vient à point, à qui sait attendre”.
Bouger, communiquer, et se former, sont indispensables. J’insiste beaucoup sur le fait de se former. J’échange beaucoup avec des collègues photographes. Partager les bons moments comme les mauvais, avec des personnes qui ont déjà vécu les situations est indispensable. Cela permet de se rendre compte que tu n’es pas le seul en galère. J’ai donc quelques amis photographes (ou pas) avec qui j’échange sur le métier. On se passe des astuces, des techniques etc.
Quels sont tes sujets préférés en dehors de la danse?
Le portrait…. je suis un Fan de l’humain (du regard, de l’engagement, etc). J’aime la photographie de sport en général. Et bien sûr les mariages. Il y a plein d’autres domaines de la photographie qui m’intéressent. Tant qu’il y a de l’humain 🙂
Peux tu nous raconter une anecdote qui t’a marqué sur un shooting de battle?
Un jour, j’étais venu à un battle pour mon plaisir et j’avais pris mon appareil. En début de Battle, il a été demandé de ne pas prendre de photo car une équipe dédiée était déjà présente pour cela. J’ai bien entendu… refusé de m’exécuter. Néanmoins… je me suis juré de ne pas sortir les photos et les transmettre à l’organisateur.
J’ai donc shooté l’event jusqu’au moment où…. un membre du staff m’interpelle et me demande fermement d’arrêter. Bien entendu… je m’exécute… mais à moitié. Je continue à photographier discrètement. Il me repère et revient vers moi pour cette me dire de ranger mon appareil où on me sort 🙂 j’ai donc rangé l’appareil. Le temps est passé depuis et dans quelques semaines cela sera la 3eme année que je suis le photographe officiel de cet événement. Je garde un souvenir amusé de cet épisode, et surtout quelques codes. Ne pas s’incruster sans s’annoncer dans un event où il y a déjà une équipe officielle. Et surtout dans ce cas là, ne pas sortir les photos n’importe comment. C’est la seule et unique fois que j’ai fait cette démarche.
J’en garde aussi quelques superbes photos qui n’ont jamais été diffusée. Je les sortirais prochainement 🙂 avec 3 ans de retards lol
Ton magazine préféré?
Blender? 🙂
J’étais abonné à France Football pendant 15 ans. Je ne lis plus beaucoup de magasines. Trop de centres d’intérêts, je pourrais passer 1h dans un rayon magazine d’une librairie.
Tes trois photographes préférés?
John Keatley
Joey Lawrence (Joey L.)
Erik Almas
Trop dur de n’en choisir que 3 mais aucun photographe de la culture Hip-Hop.
Qu’est ce que tu écoutes en ce moment?
L’album All Eyez On Me de 2Pac. Disons que je me suis fait un retour vers le rap et RnB des 90’s. Sinon j’aime beaucoup écouter de la Soul ou des musiques de films pendant mes longues sessions nocturnes d’éditions de photos.
Quelle est ton actualité?
Déjà, le battle Kalypso, le 19 Novembre. C’est organisé par le CCN de Créteil, et mon Bro Zid (Compagnie YZ, et Ghetto Style). Et quelques autres Events de danse d’ici la fin de l’année.
Je prépare une série de shootings liés au sport. Je vais m’investir davantage sur des projets de shooting photo (type Edito, et commercial). Je travaille également sur un projet de livre Photo (des portraits). Et un grand projet de reportage photo du milieu de la danse Hiphop. Peut-être même couplé à un format vidéo. J’aimerai mettre à profit mes études de sociologie, pour mettre en avant notre culture Hip-Hop et nos quartiers.
Mon mot de la fin ?
Merci Blender pour cette interview, la mise en avant de la culture Hip-Hop, et de mon travail et surtout remerciements à Spaïro et toute l’équipe du Battle BAD!
Peace, Love and Having Fun