AYISSI NGA Joseph-Marie alias JJ DU STYLE est un créateur de vêtements Streets chics de nationalité franco-camerounaise. Fils d’un couturier et suivant les traces des pionniers camerounais de la mode comme Imane AYISSI ou encore Martial TAPOLO, il crée « WAZAL » sa ligne de vêtements en 2005.

Instagram: @ayissijoseph3

D’ou viens tu?
Je suis né à yaoundé Cameroun fils de monsieur ayissi nga Pierre célestin styliste dans les années 80. Je suis originaire du centre du Cameroun, plus précisément de Yaoundé qu’on appelle aussi la capitale administrative du pays. Pour un peu d’histoire et de géographie, le Cameroun se situe au centre de l’Afrique et avait pour premier nom « Rio Dos Camarões », nom portugais signifiant la rivière de crevettes.

Qu’est ce qui t’a amené a la mode?
Premièrement, mon père, paix à son âme, M. Pierre Célestin Ayissi Nga, était un styliste dans les années 80. Dès mon plus jeune âge, j’ai eu l’opportunité de découvrir son métier pour lequel j’ai développé un intérêt et surtout le rêve de créer ma propre marque.

Au fil des années, je me suis surtout découvert une passion pour les travaux manuels. Toucher les matières, sentir leurs différences, les assembler, c’était fascinant pour moi. Toujours dans cette lancée, je me suis tourné vers la mécanique en étant convaincu que le travail manuel me correspondrait plus que tout autre chose.

Ce sont deux métiers bien distincts, qui m’ont permis de confirmer mon intérêt pour tout ce qui est travail manuel et surtout, le lancement de ma propre marque de vêtement, me permet de rendre hommage à mon père, mon guide.

Quel formation as tu suivi?
Je suis plus un autodidacte qu’autre chose. Mais même en étant autodidacte, il faut tout de même maitriser certaines bases, gagner en compétences et technicité. Alors j’ai suivi une formation de mode au sein de l’école VANESSA RUIZ où je me suis spécialisé en modélisme patronage et moulage sans oublier le prototypage.

Qu’est ce qui t’a décidé à lancer ta propre marque?
C’est un rêve d’enfant devenu vrai. Vous savez, voir mon père travailler et le faire avec lui, c’était un pur plaisir et bonheur. Je voyais en lui la satisfaction lorsqu’il finissait une création. J’ai toujours voulu ressentir ça et c’est le cas aujourd’hui, surtout quand les collections sont appréciées du public.

C’est le plus bel hommage que je pouvais lui rendre pour tout ce qu’il m’a inspiré et continu de m’inspirer.

Ou fabriques tu? Ou achetes tu la matière première?
Mes matières premières viennent principalement d’Afrique. En effet, à travers mes créations, c’est le continent que je souhaite valoriser et pour ce faire, je vais chercher les meilleurs produits de chaque pays.

Donc, mes clients, portent des matières provenant du Ghana, du Nigéria, de la côte d’Ivoire, du Cameroun ou encore de la France par exemple.

En ce qui concerne la conception, tout se passe à Paris. Pour assurer une qualité optimale à ma clientèle, je me dois de suivre le cycle de production. J’ai un partenaire avec lequel je travaille depuis 8 ans, qui comprends ma vision des choses et vraiment, m’aide à toujours tenir mes engagements.

Quels sont tes inspirations pour créer tes produits?
Je me considère comme un enfant du monde. Par conséquent, mes sources d’inspiration viennent du monde entier ; d’Afrique, d’Europe, d’Asie, d’Amérique, d’Océanie. Je prends part à beaucoup d’événements où je rencontre d’autres talents et vous savez qu’avec internet, il est aussi plus facile de suivre les tendances dans le monde entier.

Toute nouvelle création artistique est importante pour moi (vêtements, bijoux, chaussures, architecture etc.), je suis toujours aux aguets pour une nouvelle inspiration.

Quels sont les projets pour la marque pour la saison 2018/2019?
Nous travaillons déjà sur la prochaine collection 2018/2019 qui va s’appeler WAZALKALIFLAGILISTIK et qui est tout simplement une continuité de la bande dessinée magique « La légende de Wazal ».

Nous avons commencé à travailler sur quelques prototypes de t-shirts et de tuniques.

Comme expliqué plus haut on reste sur la recherche de la qualité, le partage culturel. Des matières nobles telles que le Bogolan, le cuir d’Agneau ou encore le Kenté, qui proviennent principalement du Burkina Faso, du Ghana et du Sénégal seront utilisés. A ces tissus typiquement africains, nous pourrons associer des matières occidentales telles que le cachemire, la laine ou la dentelle. La société est vraiment un grand métissage, un « melting pot », et cela se retrouve dans mes créations.

Quels sont les plus grosses difficultés quand on lance un tel projet?

Les plus grosses difficultés quand j’ai commencé, il y en a plusieurs.

Déjà, trouver des personnes qui vous font confiance et en qui vous avez confiance. Quand on débute dans le métier, il est parfois compliqué de trouver ces personnes prêtes à croire en nous et à avancer avec nous.

Ensuite, c’était le financement pour lancer les collections, communiquer, prendre part à des

événements pour me faire connaître, etc.

On a aussi l’entourage qui parfois ne comprend pas pourquoi on se lance. Surtout dans un domaine de niche tel que celui de la mode.

Il y a tellement d’exemples mais je pense que toutes ces épreuves permettent de tester notre foi en notre projet, de renforcer nos convictions et notre volonté d’aller au bout. Ces à cet instant qu’on comprend la phrase « je vis pour mon projet, mes ambitions ».

Quel est ton statut? Tu vis entièrement de ta marque?
WAZAL est une SARL du nom de WAZAL RP. Même si ça fait plusieurs années que j’évolue dans le domaine et que de nombreuses personnalités se sont déjà parée de mes créations, je ne vis toujours pas de ma marque.

Se créer un nom demande du temps, de la constance, de la rigueur et beaucoup d’autres atouts que mon équipe et moi peaufinons au quotidien pour atteindre le niveau d’excellence que visé.

Tu as aussi un projet de bande dessiné que tu dévellopes, peux tu nous en parler?
Oui, avec plaisir.

En fait, la bande dessinée se nomme « La Légende de WAZAL, une histoire WAZALKALIFLAGILISITIK ». C’est une histoire magique à travers laquelle se raconte certaines traditions africaines et l’importance du respect des ainés et de la culture.

Le personnage principal est le jeune Roi Wazal qui a pour mission de sauver son peuple. Pour y parvenir, il doit marcher sur les traces de ses ancêtres qui ont toujours gouverné et protégé le peuple avec précision et diligence. Non seulement il doit respecter ses ancêtres, mais il doit aussi être à l’écoute de son peuple, suivre les conseils des anciens du village, faire preuve d’autorité-maturité, apprendre de ses erreurs. En somme, c’est une grande responsabilité qui lui est confiée : préserver les eussent et coutumes tout en modernisant la vie du village.

Une petite anecdote magique du mot WAZALKALIFLAGILISTIK dans “La légende de wazal” une histoire.

Ton magazine préféré?
C’est GLAMAFRICA, http://www.glamafrica.com. On peut y retrouver les actualités modes de différents domaines, d’entrepreneurs, etc. C’est un site qui m’inspire.

Tes chaussures/sneakers préférées ?
Des Prada, des Jordan ou encore la Nike Air Raid. J’ai grandi avec et la Nike Air Raid a d’ailleurs inspirée une des créations de ma collection 2016/2017 que j’avais appelé OVA TÉTÉ. OVA TÉTÉ c’est de l’argot Camerounais. OVA pour grand et TÉTÉ pour chic bourgeois.

Qu’est ce que tu écoutes en ce moment?
Beaucoup de RnB. Notamment Omarion et Usher. Il y a aussi des artistes Camerounais tels que Stanley Enow, Locko, Minks, Tenor, Daphné, etc, toutes les stars montantes actuelles qui font bouger le continent africain et toute sa diaspora.

La prochaine actualité de la marque?
A court terme :
Nous travaillons sur la conception d’un blog qui permettra à ceux qui nous suivent d’y retrouver

toutes nos actualités que ce soit vestimentaire ou même en ce qui concerne la bande dessinée. Quelques événements sont prévus pour la fin d’année dont un qui a eu lieu le 27 octobre au

Palladium à Genève. Soirée organisée par le comité MISS CAMEROUN SUISSE au cours de laquelle j’ai

pu présenter quelques tenues.

Un autre événement est à venir le 15 novembre 2018. Il est organisé par le festival  « COULEUR CAFÉ avec pour thème et se tiendra également à Genève.

A moyen et long terme :

On pense à l’organisation d’un showroom et à la création de notre propre usine de fabrication.

Ton mot de la fin?
Croyez en vos rêves tout simplement et soyez prêts à faire DES SACRIFICES. Rien n’est simple dans la vie. Aussi, prenez vos échecs pour des leçons et non pour une fatalité.

Où nous trouver?
En attendant le blog, vous pouvez nous suivre sur Facebook et Instagram. Consulter le dossier de presse de la légende de Wazal sur Google+ ou encore, suivre l’histoire conté sur YoTtube. Vous pouvez également directement nous contacter par e-mail sur ayissijoseph3@gmail.com

Merci pour d’avoir pris le temps de mieux me connaitre à travers cet interview. A bientôt !

Posted by:blendereditor

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