Nos activités en coulisses du BST Hyde Park Festival nous ont menés à croiser Bellah Mae, une jeune chanteuse britannique née à Solihull, Birmingham.
Sa percée a été marquée par la sortie de son single ‘Boyfriend Of The Year’, qui a conquis notamment sur YouTube et a propulsé sa carrière vers de nouveaux horizons. Depuis, elle a confirmé sa réputation avec des singles et des EPs, notamment ‘With All Due Disrespect’, qui ont tous été salués pour leur originalité et leur énergie.
Son approche musicale est éclectique, mélangeant des genres comme le grunge, le pop punk et le country, pour créer un son unique qui lui est propre. Elle aborde des thèmes universels tels que l’amour, la perte et la résilience, touchant ainsi un large public.
Bellah Mae est également connue pour son énergie débordante sur scène et son style girly, qui mêle des influences variées pour offrir des performances pimpantes.
Blender Magazine Paris : Hello Hello Bellah, c’est génial de t’avoir ici aujourd’hui ! Rentrons dans le vif du sujet si tu le veux bien. Tu as fait deux tournées nationales au Royaume-Uni et tu as joué dans des festivals emblématiques. Comment te prépares-tu pour un public aussi diversifié que celui qu’on voit ici aujourd’hui au BST Festival ? Et quels ont été certains de tes moments les plus mémorables en live ?
Bellah Mae : Oh wow. Je me prépare vraiment en ayant toute mon équipe de base avec moi. J’adore avoir les mêmes personnes autour de moi et j’emmène ma famille à autant de spectacles que possible, je pense qu’ils m’aident à rester dans le truc. J’ai aussi mon ours en peluche d’enfance avec moi avant de monter sur scène à chaque fois. C’est clairement un rituel avant la scène qui me calme. Certains de mes moments préférés ont été les perf’ du BST, je les trouve vraiment trop fun ! J’ai adoré le festival de l’île de Wight l’année dernière, c’était l’un de mes premiers festivals et peut-être que c’est pour ça que c’était si spécial. Et puis, bien sûr, mes spectacles en tête d’affiche comme ceux de Birmingham et de Londres. Tous sont incroyables, mais ces spectacles en tête d’affiche sont particulièrement chouettes. Savoir que les gens sont là pour toi, c’est d’un soutien incroyable ! Pour moi, le fait que tu aies voulu prendre du temps dans ta journée pour venir me voir, mais c’est tellement génial !
Blender Magazine Paris : Carrément ! Ton fan club, le Hot Ex-Girlfriends Club, est assez unique. Comment cette communauté est-elle née ?
Bellah Mae : Ah, ce sont mes girls ! C’est les meilleures et je me sens vraiment chanceuse de les avoir ! Je pense que c’est génial d’avoir une communauté de femmes… même si ce n’est pas exclusivement féminin ! Bref, c’est vraiment important pour moi de soutenir les femmes dans la musique et en général, et d’être une personne amicale et solidaire. Le fan club est né avec mon tout premier single, ‘Boyfriend of the Year’. C’était la première fois que je partageais mes écrits sur les réseaux sociaux et je me souviens d’avoir reçu tellement de messages disant que c’était exactement ce que les gens vivaient, c’était fou. Merci beaucoup d’avoir écrit cette chanson, disaient-ils. C’était la première fois que je recevais ce genre de messages et je me souviens avoir dit par accident : “Bienvenue dans le club des ex-petites amies les plus hot !”. C’était un accident, mais les gens ont trouvé ça cool et ont voulu en faire partie. C’est devenu une chose et c’est resté, maintenant c’est juste le club des hot girls.

Blender Magazine Paris : Ta musique mélange la pop avec des influences country. Comment navigues-tu dans ce genre pour créer un son qui t’est propre et en quoi cela diffère-t-il de tes débuts ?
Bellah Mae : Honnêtement, la musique country m’a tellement appris en termes d’écriture de chansons à cause de la façon dont ils racontent une histoire. J’adore les histoires et les paroles uniques, ce qui me manquait beaucoup dans la musique pop. Mais j’adore la musique pop parce que c’est tellement fun et tu peux prendre n’importe quelle direction en terme de production et juste t’amuser. Donc, c’était naturel pour moi de mélanger les deux. J’adore ne pas avoir à choisir un genre spécifique. Aujourd’hui, il est de moins en moins important d’être spécifiquement dans un genre. Tu peux juste faire de la musique et ça tombe dans n’importe quelle catégorie. J’ai trouvé mon son en m’amusant en studio, en mettant la production que je voulais, mais en m’assurant toujours de raconter une histoire avec des paroles très spécifiques, des choses qui m’étaient réellement arrivées.
Blender Magazine Paris : La narration est donc centrale dans ta musique. Comment fais-tu pour que chaque chanson raconte une histoire captivante et quelles sont certaines de tes techniques de narration préférées ?
Bellah Mae : Je commence toujours par un concept. Mon processus d’écriture de chansons commence par de longues promenades où je fais l’inventaire de toutes mes pensées, chaque pensée possible. Je laisse libre cours à mes pensées, puis je sélectionne un concept amusant qui me plaît. J’adore un bon titre, du genre ‘Drama King’ et ‘Mr Hypocrite’. J’aime les titres amusants. Je trouve généralement un titre, puis je planifie ce que la chanson pourrait être et j’entre dans des détails spécifiques qui se sont passés. Beaucoup de mes chansons sont comme ça, que ce soit parce qu’il m’a cuisiné ce repas ou qu’il m’a emmenée à cet endroit. Je mets ces références exactes dans les paroles, surtout dans les couplets. C’est mon truc, je ne sais pas comment créer autrement.


Blender Magazine Paris : Comment maintiens-tu ton intégrité artistique tout en naviguant dans les méandres de la pression de l’industrie musicale ?
Bellah Mae : Tout tourne autour des chansons. Pour moi, en tant qu’auteure-compositrice, c’est la chose la plus importante. La chanson que tu penses être la plus géniale ne prend juste pas forcément sur les réseaux sociaux ou autre. Alors, la seule chose que tu peux vraiment faire est d’écrire pour toi-même. Cela dépend si ça finit par prendre ou non, et si les gens l’aiment. Tu ne peux jamais le prédire, et c’est normal. Tu fais de l’art, et si les gens l’aiment, c’est magnifique. S’ils ne l’aiment pas, ce n’est pas grave. Mais tu ne réussiras jamais en essayant de faire en sorte que cela ressemble à la chanson de quelqu’un d’autre, comme une chanson à succès. Ça n’a pas de sens, on est d’accord ?
Blender Magazine Paris : Je ne dirai pas le contraire en tout cas. Parlons un peu de ton caractère.De nos jours, les types de personnalité comme ENTP, INPT, ATC sont souvent discutés. Connais-tu ton type de personnalité et penses-tu que cela influence ton travail artistique ?
Bellah Mae : En fait, j’ai fait un diplôme en musique et nous devions faire ces tests, mais je ne me souviens absolument pas de ce que j’étais. Je n’en ai plus aucune idée. Mais je ne pense pas que cela affecte quoi que ce soit. Je vis juste ma vie, je fonce. Je n’ai aucune idée de ce que je fais la plupart du temps.
Blender Magazine Paris : Et très honnêtement, quel héritage espères-tu laisser dans l’industrie musicale et pour quel aspect veux-tu être reconnue en tant qu’artiste ?
Bellah Mae : Oh, j’adore cette question ! Je pense que, comme tu l’as mentionné plus tôt, les pressions dans l’industrie sont énormes. C’est jusqu’où tu peux aller et à quel point tu peux être connu et à succès. L’artiste aspire toujours à la reconnaissance, c’est certain. Mais l’auteure-compositrice en moi rêve d’une communion plus profonde. J’aimerais que mes chansons deviennent un pont entre moi et mon public, un lieu où nos émotions se rencontrent. Si je peux créer un héritage de mélodies qui résonnent dans les cœurs, je serai comblée. Et je poursuivrai cette quête tant que la musique vibrera en moi.
Questions et coordination : Demona Lauren
Multi-assistance et photographie officielle : Nicole Giraldo, DL Team
Remerciements spéciaux au festival et particulièrement à M.
