Article par Léane COTREL

Le week-end des 6 et 7 septembre 2025, le parc André Citroën s’est transformé en véritable carrefour de la culture coréenne. Entre battles culinaire, workshops de danse et DJ sets, le K-Street Festival a une nouvelle fois rassemblé de nombreux passionnés.

Le K-Street Festival a confirmé sa place d’événement incontournable pour tous les amoureux de la culture coréenne. Durant deux jours, le parc André Citroën a pris des allures de village festif, mêlant gastronomie, beauté, musique et jeux inspirés de la pop culture sud-coréenne.

Dès le samedi matin, les visiteurs ont afflué en nombre pour profiter des cadeaux et des activités. L’après-midi, le festival a donné le coup d’envoi de la manche de qualification de la Cooking Battle, avec un jury prestigieux composé de Gilles Marchal, chef pâtissier renommé, et Éric Ticana, chef et figure incontournable de l’art du sushi en France. Le public a ensuite pu profiter des performances de cover dance par différents crew, avant de se laisser emporter par un Random Play Dance et de terminer la journée sur la Scène DJ, où DJ Roots, DJ Yena et DJ Sleeks ont enchaîné les sets pour faire danser la foule.

Le dimanche, l’ambiance a été tout aussi intense avec un live cooking orchestré par le chef Kwon Woo Joong, suivi du très attendu workshop de danse avec Jay Kim. La finale de la Cooking Battle a offert un moment de suspense et de gourmandise pour les visiteurs. Comme la veille, le public a pu assister à des performances de cover dance et un Random Play Dance, avant de clôturer le week-end sous quelques gouttes avec les sets des DJ.

Autour de la scène, les visiteurs pouvaient flâner entre les stands de K-beauty, les corners de papeterie coréenne et les kiosques de street food. L’un des points forts du festival restait sans conteste l’activité Squid Game, installée sous la grande serre, où les plus courageux ont tenté de relever cinq épreuves emblématiques de la série à succès.Des séances de meet & greet avec les trois DJ, Jay Kim et d’autres personnalités du festival ont également permis aux fans de rencontrer leurs artistes et de prolonger l’expérience K-Street de manière privilégiée.

Impossible de passer à côté du stand Kooky, véritable rendez-vous des fans de K-pop. Entre goodies, mini-jeux et distributions de photocards à l’effigie de leurs idols préférés, cet espace n’a pas désempli du week-end. Et pour prolonger l’ambiance festive, rencontre avec DJ Roots, figure de la scène K-street, déjà présent lors de l’édition précédente.

Léane : Comment avez-vous commencé le DJing ? Quelles ont été vos principales influences musicales ?

DJ Roots : J’ai toujours adoré les clubs. À 21 ans, j’ai commencé à y travailler à temps partiel, et c’est là que mon aventure de DJ a commencé. J’ai eu beaucoup d’influences musicales, mais un moment marquant a été mon voyage seul àAmsterdam, au début de ma vingtaine. En visitant différents clubs, j’ai ressenti quelque chose de profond, qui m’a poussé à rêver plus grand. Plus tard, en passant du temps en France, j’ai été très inspiré par l’art et la beauté de la musique électronique française. Ces expériences m’ont façonné en tant qu’artiste.

Léane : Vous étiez déjà présent lors du K-Street Festival l’an dernier. Qu’est-ce qui vous a donné envie de revenir ?

DJ Roots : L’édition de l’an dernier a été une expérience magnifique — le public, l’ambiance, tout était incroyable. C’est pour cela que je voulais absolument revenir cette année, et j’espère pouvoir le faire chaque année. Cette fois, c’était encore plus spécial, car j’ai créé ma propre société de DJ, et j’ai pu venir avec mon équipe. Jouer ensemble m’a donné beaucoup de force et de bonheur. Je sens aussi que j’ai beaucoup grandi depuis l’an dernier, et que j’ai désormais un message plus clair à transmettre au public à travers ma musique.

DJ Roots © Léonie CHARON

Léane : Comment préparez-vous un set pour un événement comme le K-Street Festival, qui mêle K-pop, street culture et public français ?

DJ Roots : Pour ce festival, je voulais créer un set qui relie le public français à la culture coréenne. J’ai mélangé des sons électroniques français avec des éléments de K-pop — car je crois que la musique est le meilleur moyen de relier les cultures. Un des moments les plus forts a été quand j’ai joué un morceau de Daft Punk, un de mes groupes français préférés. Le soleil se couchait, tout le monde dansait ensemble, et l’énergie était magique. J’ai senti l’émotion monter derrière mes lunettes de soleil — honnêtement, c’était un des plus beaux moments de ma vie.

Léane : Selon vous, quel rôle un DJ peut-il jouer dans la diffusion de la culture coréenne à travers ce type d’événement ?

DJ Roots : En Corée, le DJing est encore perçu comme une carrière assez nouvelle, alors qu’en Europe, la scène est déjà très développée. Je crois que les DJs coréens ont le pouvoir de grandir ensemble et de créer une nouvelle voie au sein de la K-culture. Un DJ ne se contente pas de jouer de la musique — il peut être un ambassadeur culturel, connecter des mondes et créer des expériences inoubliables.

Léane : Qu’aimez-vous le plus dans votre métier de DJ ?

DJ Roots : Ce que j’aime le plus, c’est voir les gens danser librement et joyeusement ensemble. À chaque fois, c’est une sensation nouvelle, qui fait battre mon cœur et me rappelle pourquoi je fais ce métier.

DJ Roots © Léonie CHARON

Léane : Quels sont vos projets à venir ?

DJ Roots : Je travaille actuellement sur mon tout premier album complet, dans lequel j’ai mis tout mon cœur. J’espère que vous l’attendez avec impatience — il sera vraiment spécial.L’un de mes plus grands rêves est de collaborer avec The Blaze, dont la musique m’inspire profondément. Dans 5 ans, je me vois comme une superstar mondiale, mais toujours animée par la même passion pour la musique, les gens et la culture que celle que j’ai aujourd’hui.

Léane : Avez-vous des passions ou des loisirs que les fans ne connaissent pas forcément ?

DJ Roots : En dehors de la musique, j’aime courir — cela m’apporte de l’énergie, de la concentration et de la clarté. Mais honnêtement, les clubs, la musique et le DJing ne sont pas seulement ma carrière : ce sont mes plus grandes passions dans la vie.

Un grand merci à DJ Roots d’avoir accepté cette interview. Interview traduite de l’anglais.

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Posted by:Marie-Line El Haddad

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