Paris, 10 octobre 2025. La nuit tombe tout doucement sur la ville, mais on peut entendre l’ancien qu’on appelait anciennement, et pour les nostalgiques, le POPB, vibrer sous la puissance des basses. Pour fêter ses vingt ans de carrière, ONE OK ROCK a vu les choses en grand : un concert événement à l’Accor Arena, auquel la DL Team était invitée, devenant ainsi le deuxième artiste japonais à s’y produire après Ado. Une consécration méritée pour un groupe qui, malgré une carrière internationale déjà bien entamée, continue de gravir les échelons en France avec une détermination sans faille. Ce concert, au-delà de la performance musicale, s’est imposé comme un moment de libération collective, un exutoire aussi bien pour le groupe que pour un public français avide de retrouvailles avec les grandes scènes asiatiques, longtemps absentes depuis la pandémie.


Une ascension pleinement méritée

En un an, ONE OK ROCK est passé du Zénith de Paris à l’Accor Arena, avec un détour remarqué par le Stade de France en première partie de Linkin Park. Une trajectoire impressionnante pour un groupe qui, bien que chantant majoritairement en anglais et adoptant une esthétique sonore très occidentale, a longtemps souffert de son origine japonaise pour percer à l’international. Ce concert à Paris marque une étape symbolique : celle d’un groupe qui a su fédérer au-delà des frontières, en s’imposant comme une référence du rock moderne.


Paledusk en ouverture

En première partie, ONE OK ROCK a eu l’intelligence de convier leurs compatriotes de Paledusk, groupe de metalcore aussi imprévisible qu’énergique. Malgré un son parfois brouillon et une scénographie minimaliste, leur prestation a marqué les esprits, notamment grâce à l’exubérant Daisuke, torse nu et bondissant, et à un Kaito Nagai sincère dans ses remerciements. Leur fusion de styles, entre rap, électro et metal, a trouvé un écho inattendu dans la salle, prouvant que la scène japonaise a encore bien des surprises à offrir.


Un concert comme exutoire : entre douleur, fête et engagement

À 21h, le rideau se lève sur une animation évoquant un virus, clin d’œil au thème central de Detox, leur dernier album. Le show s’ouvre sur « Puppets Can’t Control You », et dès les premières notes, l’Accor Arena vibre. Taka, malgré une fracture au pied survenue un mois plus tôt, tient la scène debout, infatigable, transcendé par l’énergie du moment. Son attelle devient invisible tant sa présence est magnétique.

Entre deux morceaux, il se confie sur la douleur, sur l’ascension du groupe, sur l’importance de faire passer des messages, même politiques, dans la musique. Ces moments donnent une profondeur au concert, transformant la performance en un véritable dialogue émotionnel avec le public.


Une setlist qui challenge les néophytes

Avec dix des onze titres de Detox joués ce soir, ONE OK ROCK a fait le choix de la nouveauté. Un pari audacieux, qui a pu dérouter les néophytes venus découvrir leurs classiques. Mais les fans de la première heure ont accueilli ces morceaux avec ferveur, notamment l’émouvant « The Pilot </3 » et l’explosif « C.U.R.I.O.S.I.T.Y. », introduit par un interlude instrumental d’une virtuosité bluffante, digne d’Asterism. Ce dernier titre a même vu le retour sur scène de Paledusk pour un featuring survolté, ajoutant une touche de chaos jouissif à l’ensemble.


Au-delà de la musique, c’est l’énergie des musiciens qui a marqué les esprits. Taka, bien sûr, mais aussi Ryota, arborant un t-shirt Pantera, et Toru, en Primus, dont les influences plus metal se sont fait discrètes dans le set mais ont brillé lors de solos bien sentis. Le groupe a prouvé que, malgré une orientation plus mainstream, il n’a rien perdu de sa technicité ni de sa sincérité.


Un regard vers l’avenir

Le concert s’est clôturé sur un rappel de deux titres, dont l’incontournable « We Are », repris en chœur par une foule conquise. Si certains regrettent l’absence de classiques, la puissance émotionnelle de cette soirée compense largement. Detox n’est peut-être pas leur album le plus marquant, mais il a trouvé sa place sur scène, et certains titres semblent déjà promis à un bel avenir.

Ce concert à l’Accor Arena restera comme un jalon dans l’histoire de ONE OK ROCK. Un moment riche en signification, où la musique a permis à des milliers de personnes de se reconnecter, de se libérer, de vibrer à l’unisson. Et si le groupe continue sur cette lancée, ce ne sera sans doute pas leur dernier passage dans cette salle mythique — avant, peut-être, de viser encore plus haut.

Coordination & contenu médiatique : Demona Lauren
Photographie exclusive : Mélanie Gomez Vidal, DL Team

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Posted by:Demona Lauren

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