Ce n’est pas tous les jours que l’on rencontre un danseur français aussi récompensé. Avec une quinzaine de récompenses de champion du monde et de champion de France Morgan Castagné a toujours autant d”énergie pour sa passion. Découvrez son interview!
Instagram:
@morgan.castagne
@Morgan.monique.bachata
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fb.me/morganmoniquebachata
D’ou viens-tu et ou habites tu?
Je suis Français et je suis né à Valence dans la Drôme. Je suis arrivé en Banlieue Parisienne à 22 ans pour essayer de « vivre mon rêve » comme beaucoup de danseurs.
Qu’est ce qui t’as amené à danse?
Une amie du collège qui était dans ma classe m’a proposé de m’emmener voir un entraînement de Danses Sportives Latines. Je me souviens du premier couple que j’ai vu : Chanaël Viallet et son cousin William Gauthier. Ils ont commencé une Samba (de danses sportives je précise) et je me suis retrouvé suspendu à leur mouvement. Je me souviens de cette sensation incroyable…
Depuis combien de temps tu danses?
Je danse depuis que j’ai 16 ans.
Quel est ton style de prédilection?
Mon style de prédilection aujourd’hui est la Bachata et plus précisément l’Urban Bachata. (La bachata est une danse de rue qui vient tout droit de République Dominicaine).
Tu as été plusieurs fois champion de France et du monde, comment on prépare ce type de compétitions?
Je suis quelqu’un de passionné. Et quand on est passionné on devient exigeant avec soi-même. Je pense qu’il n’y a pas 50 chemins. Avec du talent on peut faire de belles choses – avec du travail on fait de grandes choses. Je cherche toujours à dépasser mes propres limites, casser-remodeler les « codes ». Je m’inspire énormément de ce qui m’entoure et des énergies des différents styles musicaux.
Après, il y a une grosse préparation physique au niveau de l’explosivité et de l’endurance physique. On pourrait comparer les compétitions à des performances de sportif de hauts niveaux.
Après il y a aussi tous les petits secrets…
Comment se fait le choix d’une partenaire ?
La première partenaire avec qui j’ai dansé m’a rendue un service pour une compétition car la danseuse avec qui je devais danser m’a lâché la veille d’une demie finale des Championnats de France.
Ma seconde partenaire, pour le coup, c’est elle qui m’a proposé de danser ensemble – C’est une jeune fille que j’avais formé moi-même depuis ses débuts de danseuse, j’ai accepté.
Et aujourd’hui je danse avec la danseuse avec qui j’ai le plus de connections- de feeling (que j’ai aussi former en Bachata) – la mère de ma fille et ma compagne : Monique Lima
Peut-être même que je reviendrais dans ce magazine -mais cette fois avec elle !
Tu vis totalement de la danse? Quel est ton statut?
Oui je vis totalement de la danse depuis déjà 6ans – depuis mon arrivé à Paris en fait. Avant je complétais mes revenues en faisant des ménages dans des écoles de danse-de la télécommunication-barman- et d’autres petits boulots. Aujourd’hui j’ai un statut auto-entrepreneur.
Quelles sont les plus grosses difficultés pour faire fonctionner ton économie?
C’est un métier compliqué où il faut continuellement innové pour décrocher des contrats. On est constamment dans la précarité car si demain je me blesse, je n’aurais plus aucun revenus, ni aucune activité. C’est peut-être aussi ce qui fait qu’on aime notre boulot. On ne rentre jamais dans une routine.
Quel est ta pire blessure?
Ma pire blessure a été lors d’un stage de Jazz avec le Grand Jaime Rogers, je me suis blessé le deuxième jours à la cheville. J’ai ensuite été plâtré avec rééducation et tout ce qui s’en suis. Mais cette période est très vague dans ma tête, je serais incapable de te dire combien de temps je suis resté sans danser…
La compétition qui t’as le plus marqué?
La compétition qui m’a le plus marqué n’est pas forcement celle à laquelle tu penses. Oui le titre de Champion du Monde a été l’aboutissement de tout le chemin parcourue.
Mais la compétition qui m’a le plus marquer est le World Bachata Masters France 2018. La première compétitionavec ma nouvelle partenaire et qui qualifie pour LA PLUS GRANDE COMPÉTITION DU MONDE (c’est la champion’s League de la Bachata qui réunit tous les champions du monde de chaque catégorie ainsi que des vainqueurs de grosse compétitions internationales). Cela faisait seulement 10 jours que nous dansions ensemble , et nous avions envie de réussir car notre fille de 1an nous regardait et crier en nous regardant sur scène et puis les sentiments de passions et d’amour entremêlés.
Comment décrirais tu ton style vestimentaire?
Mon style vestimentaire est à mon image – Très eclectic. Je peux m’habiller en survet – comme en mode plus classique ou de temps en temps plus cintré. On va dire que ça dépends de ce qu’il y a dans l’armoire.
Mais il y a deux choses qui changent très rarement (voir même jamais), je porte toujours une casquette ou un chapeau et mes chaussettes sont toujours dépareillés!!
Tes chaussures/sneakers préférées?
En terme de chaussure de ville, les Converses sans hésiter. Après pour danser en soirée ou en workshops, je suis un grand fan de la marque Danc’in Scarpe da Ballo – qui est aussi mon sponsor et que je remercie pour le soutien.
Ton magazine préféré?
Le journal de mickey 😉
Qu’est ce que tu écoutes en ce moment?
Tout ce qui se trouve sur mon chemin. Je suis toujours à la recherche de nouveauté, de nouvelles influences artistiques musicales.
Tes projets dans les prochains mois?
Mes projets pour les prochains mois sont de m’entraîner encore et toujours plus dur pour encore repousser les limites.
J’ai aussi un projet en tête assez personnel mais qui rentrerait plutôt dans la catégorie littéraire. Et bien sûr profiter chaque jours qui passe de la famille et des moments vrais de la vie avec eux.
Ton mot de la fin?
Une phrase qui vient de moi et qui m’aide à avancer toujours plus loin chaque jours: « N’oubliez jamais que vous êtes en vie. »