Au pays de l’icône Manu Dibango, on connaît les lions indomptables du foot, et pour d’autres la double médaillée d’or et détentrice du record olympique du triple saut féminin Françoise Mbango. Mais au “Mboa” (pays)de jeunes passionnés ébauchent ce qui peut devenir un marché pour la BD et l’animation sourcées dans ce pays riche d’une multiculturalité atypique en Afrique. Francky Mindja fait partie de ces pionniers à suivre.

Peux-tu nous raconter le parcours qui t’as amené à la création artistique et en particulier la Production de BD/Comics?
Déjà passionné de la BD dès mon bas age je n’avais pas encore de rêve fixe comme être un grand dessinateur dans l’avenir et en faire un métier  ,tout ce qui me passait par la tété je l’illustrait, mais j’avais un désire fou c’était de réaliser au maximum avec la plus grande perfection à mon niveau tout ce qui était dans ma tête, par exemple lorsque que la saga DRAGON BALL Z passait à la TV contrairement à mes amis mon objectif était de garder en mémoire tous les personnages de cet animé pour mieux les dessiner et encore quand je rentrais de l’école sur la route je faisais l’effort de mémoriser une voiture qui me plaisait et en rentrant je prenais un papier et je le dessinais ; entait je faisais déjà à ce temps une étude de mémoire d’une manière inconsciente, plus le temps passait plus je m’améliorais beaucoup en dessin et surtout en mémoire. bien évidemment je faisais déjà mes propres petites histoires que je matérialisais en BD.

Mon implication dans le domaine du dessin, de la BD  et d’en rêver comme un métier (par les encouragement de mon père )  a commencé à être très sérieuse lorsque je remporte mon 1er prix du meilleur dessinateur à l’école primaire au CM1 , qui m’a permit de participer à un projet de formation artistique nommé LES CRAYON DE DJINO, c’était la 1ère promotion 2003-2004 ou bien évidemment j’ai été retenu parmi les meilleurs en obtenant une attestation de formation artistique à l’exposition de nos œuvres j’étais le seul dessinateur à avoir exposé une BD , c’est aussi à partir de là qu’est venu à l’esprit de mon père de m’inscrire dans une école de formation artistique ( le nom de l’école qui revenait le plus souvent dont il avait eu vent  était NINA ) plus tard mon 2 ème prix fut en 2008 en classe de 4ème au lycée de soa ou j’ai été élu meilleur dessinateur et encore c’était une BD.

Mon 3ème prix fut en 2011 ( après la mort de mon père ) , le lycée d’élig-essono ou nous avons été 3 élèves sollicités  à représenter l’école artistiquement à une cérémonie culturelle avec la participation de plusieurs  autres établissements notamment des écoles techniques , il y eu un concours de dessin de 5min (je ne me souvient plus du thème du concours ) ,et j’ai été élu meilleur dessinateur de ce concours.

à l’obtention de mon BEPC à cette année 2011-2012, j’ai décidé en la mémoire mon père de devenir dessinateur et d’aller dans cette école (dont il avait eu vent ou j’ai appris qu’enfait le véritable nom était IFA Institut de Formation Artistique de Mbalmayo du complexe NINA JIANETTI fondé par DON FRANCESCO PEDRETI ) apprendre cette profession de BD-eiste  (me former d’avantage en plus des connaissances techniques que j’avais déjà et obtenir un diplôme artistiques pour en faire un métier véritable ). les options de formation de IFA étaient, LA PEINTURE, LA CÉRAMIQUE et LA SCULPTURE, j’ai choisis l’option peinture, j’ai fait 3 années de formation depuis la 2nde jusqu’en terminal ou j’ai obtenue mon Baccalauréat Artistique; série: AF2; option: PEINTURE  en 2015.

à ma sortie du secondaire j’ai fait une année inachevée à l’université de Yaoundé 1 dont la filière était Art plastique et Histoire de l’Art, j’ai décidé de ne pas poursuivre le parcours  Académique et de me lancer définitivement dans le domaine de l’art en général,car j’estimais déjà que j’avais tout ce qu’il fallait et surtout que j’avais une capacité à être très polyvalent en découvrant la diversité de plusieurs domaines qui tournent autours de l’art surtout avec le dynamisme du domaine digital; concept art, background designer, concept logo, graphisme, architecture etc …

j’ai donc à partir de là participé en tant que professionnel  à plusieurs projets selon les domaines notamment en BD  jusqu’à aujourd’hui.

Comment est née l’idée de ton premier personnage? 
Mon 1 er personnage a été centré sur ma personne, en fait mon 1er personnage était en réalité moi et je me basais beaucoup sur ma vie pour attribuer une forme de vie dynamique à mes personnages principaux ainsi que l’environnement .

Quelle est la référence centrale dans ton univers créatif ? 
Trois éléments fondamentaux font l’objet de référence centrale

il s’agit de de 3 organes du corps qui me permettent par leur pouvoir de pouvoir arriver à la réalisation d’une oeuvre ou tout simplement d’être dans l’univers créatif, 

l’OEIL : qui fait appel à l’observation de tout ce qui est autour de moi , la perception ;la vision 

LE CERVEAU: qui fait appel à la mémoire, de pouvoir mémoriser tout ce que l’œil voit, de son grand travail il approfondit avec des idées et a aussi un œil interne qui lui permet d’imaginer des choses dans le sens créatif

LA MAIN: qui fait appel à la maniabilité; qui matérialise ce que le cerveau mémorise ou que ce dernier apporte comme idée,  j’entend par maniabilité une façon particulière de dessiner , d’apporter son propre style etc …

c’est donc cette chaîne là qui me permet de me maintenir dans l’univers créatif. 

Est-ce difficile pour un Camerounais de se lancer dans le marché du Comics?
La réponse est que cela est compliqué encore plus si il veut vendre uniquement en terre camerounaise surtout il y’a un besoin urgent de faire une campagne entière sur la rééducation des mentalités camerounaises sur la façon de voir le monde de la BD et des arts en particulier qui est encore perçu comme une forme de divertissement . 

Ce pendant La communauté consommatrice de divertissement artistique au Cameroun est jeûne et ouverte. Donc en plus de la campagne entière  il suffit du fait un concentré de talent pur et une bonne dose de créativité et d’originalité pour les conquérir. J’en suis persuadé 

Et aussi les prix abordables. Tout ça accompagné par une réelle stratégie de valorisation bien pensée.

Tu fais aussi de la créa avec des sociétés, peux-tu nous en raconter la spécificité ?
Je travaille beaucoup avec des organisations étrangères en référence d’ici au Cameroun. Beaucoup sur les réalités des situations passées basées sur la notion de la résistance et colonisation , et d’autres sur des actualités du moment qui font l’objet de guerre en Afrique et qui empêchent l’Afrique de se centrer sur son émergence, particulièrement à travers les jeunes, le but est de sensibiliser , d’interpeller  de faire part à l’attention, d’un éveil de conscience collectif  en fait je suis beaucoup sollicité pour ce genre de sujets.

La BD de « Dr Noubissie » vient de sortir quels sont les premiers retours?
Un projet de bande dessinée (by AJEM Cameroun) dont le but est pour la promotion de l’entrepreneuriat via la success story du Dr Claudel Noubissie (serial entrepreneur). je pense que cette BD qui précise visuellement son histoire dans son livre intitulé MÉDECIN ATYPIQUE a bien suscitée une forme de motivation à promouvoir les jeunes à se lancer dans l’entreprenariat  moi en particulier, la sortie du 1er numéro est appréciable; un deuxième numéro est en cours .

Combien de Comics et illustrations à ton compte depuis tes débuts?
En moyenne 80 illustrations qui ne sont que des travaux personnels ,mais je dois avouer que je n’ai pas assez de travaux personnels  contrairement aux illustrations réalisées pour des organisations, qui sont parfois confidentiels et qu’il faut bien sur un accord pour en faire  un partage.

Au niveau du Cameroun existe-il une rencontre ou un festival dédié à la BD ?
En effet il y’a bien des rencontres dédiées à la BD, nous avons par exemple un festival dont l’information est  la plus rependue dans le pays appelé ”Le MBOA BD Festival” qui est un lieu de célébration, de promotion et de découverte de la riche production de bande dessinée camerounaise et celle venue d`ailleurs. C`est le premier festival de bande dessinée au Cameroun. Il a lieu la dernière semaine de novembre tous les ans.

Quels sont tes projets prévus pour 2022 ?
Pour le moment je suis juste sur l’action d’atteindre des objectifs sur des projets des client , dont une BD, une maquette de décor architecturale et une sortie d’un film animé et enfain une BD animée à réaliser, qui tous sont  encore  des projets confidentiels, mais bientôt seront de sortie ce pendant je participe à un projet d’exposition en tant qu’artiste dessinateur de BD à laquelle mes travaux sur la BD intitulée DOUALA MANGA BELL et les illustrations sur LA RESISTANCE DES FEMMES KOMS face aux colons allemands ( lien du projet de BD : https://www.initiative-perspektivwechsel.org/…/widerst…/)   y sont exposées au Rautenstrauch-Joest-Museum ( http://www.rautenstrauch-joest-museum.de/ ) en allemagne  le projet de l’exposition  ”RÉSISTEZ ! L’art de la resistance ”  Illumine 500 ans de résistance anticoloniale dans le Sud mondial et parle de la violence coloniale et de l’oppression et de ses continuités. L ‘ exposition rend hommage aux femmes et aux hommes qui ont résisté de la manière la plus variée et dont les histoires n’ont presque jamais été racontées ou entendues à ce jour.

Pour le suivre sur ses réseaux:
IG :
@frankymindja01
FB personel : https://www.facebook.com/francky.mindja
FB professionel :https://www.facebook.com/f.MINDJA
Twitter : @frank_mindja

Posted by:blendereditor

Leave a Reply

Fill in your details below or click an icon to log in:

WordPress.com Logo

You are commenting using your WordPress.com account. Log Out /  Change )

Facebook photo

You are commenting using your Facebook account. Log Out /  Change )

Connecting to %s

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.